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« Il vous faut une politique de défense plus musclée, Monsieur le Président ! »

  • David Palmer, President of the United States : What are you trying to do? Start a war with the Middle East?
  • Roger Stanton, Head of NSA : No.
  • David Palmer : Then what?
  • Roger Stanton : Your defense policy is too passive. You need more resources.
  • David Palmer : You’re trying to hijack my presidency.
  • Roger Stanton : No, no, no. But I’d like to give it some balls.

(Day 2 / 8:00 pm – 9:00 pm)

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Nul ne prétendra que les ennemis des Etats-Unis sont des enfants de chœur animés des meilleures intentions, mais chacun aura noté qu’avec le retour en force des républicains au Congrès à l’occasion des dernières élections de mi-mandat, c’est aussi le retour d’un discours défensif musclé qui, une fois encore, trouve son assise dans une peur apparemment créée de toute pièce et maximisée, qui a été orchestré.

Confronté, des mois durant, à une majorité hostile qui, par son refus de voter le budget, l’a quasi littéralement poussé le dos au mur, Obama semble, dans un souci d’apaisement (qu’il manifestait déjà lors de son dernier State of the Union en date), avoir lâché du lest sur certains des dadas républicains, au premier rang desquels la guerre contre le terrorisme, le Grand Old Party n’ayant pas encore digéré sa période Bush Jr, mais ce à la condition expresse que soit maintenue la réforme du système de santé qui a véritablement articulé son premier mandat et sans laquelle il se serait trouvé nu devant les électeurs, en novembre prochain. Or, le tout nouvel ennemi désigné est Internet.

Certains prophètes avaient prédit que la farce de la fin du monde qui, à la manière du bug fantôme de l’an 2000, était assaisonnée à toutes les sauces il n’y a pas si longtemps encore (beaucoup moins présentement) pouvait, malgré son caractère farfelu, contenir quelque vérité en ce qu’il n’était pas exclu qu’un événement de grande ampleur survienne dans le courant de cette année. Celui-ci ne relèverait bien sûr en rien de l’horlogerie cosmique ; il trouverait, au contraire, son origine dans un conflit typiquement viril entre nations aux intérêts opposés, voire – pour les plus complotistes – dans la volonté d’une pseudo-élite financière américaine de contrôler de manière beaucoup plus efficace une population à son estime de plus en plus grouillante.

Si surréalistes que de telles projections paraissent, il s’agit de ne pas oublier la profonde influence évangélique (protestante) de la masse des partisans républicains, que maints analystes, dans des journaux de référence, y compris français, estimaient, à l’aube des nouvelles croisades proche-orientales du début du siècle, les alliés névrotiques des forces israéliennes les plus conservatrices, dans la perspective d’un second avènement tant espéré. Plus prosaïquement, il était sans doute principalement question, parmi les figures dirigeantes, de big business et d’accroissement d’influence et de pouvoir.

A l’heure où nous sommes, il semble impossible de déterminer si la nouvelle stratégie de tension et de terreur, cette fois basée sur le risque d’une cyberguerre, est fondé ou non. S’il est clair que, dans ce cas-ci aussi, il est un grand nombre d’entreprises au sein desquelles le tiroir-caisse frétillera suite au vote de la loi CISPA (lire, à ce propos, les posts d’hier), tout comme il est indéniable que la volonté de se chercher des ennemis semble rédhibitoire dans le camp républicain, il n’est pas moins vrai que l’état actuel du monde présente quelques motifs d’inquiétude.

En principe, il n’est pas exclu, en effet, qu’après avoir déclenché elle-même une offensive électronique contre les installations nucléaires iraniennes, l’Amérique du Nord méridionale ne doive se préparer à un effet boomerang, le conflit syrien, et le spectre russe derrière lui, pouvant faire effet d’accélérateur. Comme l’a déclaré la semaine dernière Kofi Annan, l’envoyé spécial de l’ONU dans ce bourbier, la situation y est potentiellement déstabilisatrice pour la région entière, voire le globe.

Peut-être pareille bouteille à la mer n’était-elle destinée qu’à faire prendre conscience aux opinions publiques de l’importance de l’enjeu de faire cesser les massacres. Toujours est-il que, simultanément, les musculations respectives d’Israël, où des voix qui s’éloignent de plus en plus des messes basses réclament depuis la fin de l’année dernière de prendre le taureau iranien par les cornes, et de l’Iran lui-même, trop fier d’exhiber, à cadences métronomiques, ses missiles balistiques, ne sont pas de nature à calmer le jeu.

Il reste toutefois aux USA à nous expliquer par quels moyens techniques ils comptent communiquer en extrême urgence avec les internautes en cas de blocage intégral de leurs systèmes de sécurité et de communication centraux, car écrire que le scénario de marketing échafaudé autour de CISPA est pour le moins opaque serait céder à l’euphémisme : d’ores et déjà, la National Security Agency pioche gaiement, notamment par l’entremise d’Echelon, dans les ordinateurs individuels. Pourtant, en prétendant que la législation qui vient couronner des années d’effort visant à restreindre la liberté numérique n’a d’autre but que de prévenir une implosion de leur réseau, ils se déclarent vulnérables en admettant ignorer, malgré les moyens pharaoniques dont ils disposaient bien avant CISPA, d’où une telle menace pourrait émaner. Tout cela est-il crédible ?…

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Ci-après un résumé vidéo, ainsi que le dernier article, fraichement sorti de presse, consacré à cette problématique, dans lequel le général à la tête de la NSA explique pourquoi la législation CISPA était, selon lui, vitale et urgente…

« Pentagon cyber chief downplays NSA email snooping; says attack is ‘coming our way’

RT.com – Published: 10 July, 2012, 22:09

The Pentagon official at the top of the US Defense Department’s cyber program says that an attack on the United States’ computer systems is not just on the way but that America is now more vulnerable than ever.

National Security Agency Director Army Gen. Keith Alexander, who also heads the Pentagon’s Cyber Command unit, tells reporters this week that the US is coming close to being hit with a computer attack that could devastate the country. Speaking before a crowd this week, Alexander warns, « The conflict is growing [and] the probability for crisis is mounting.”

« While we have the time, we should think about and enact those things that we need to ensure our security in this area. Do it now, before a crisis,” insists Alexander.

“What I’m concerned about is the transition from disruptive to destructive attacks,” he adds. “And I think that’s coming. We have to be ready for that.”

 

The US Congress is currently tasking itself with finding a way to fight cyberterrorism, but the inability to fully find a way to balance security with civil liberties has raised objections across the country. Alexander dismissed these concerns during this week’s address, however, insisting that the NSA does not « hold data on American citizens” and equated the US government’s association with major Internet entities as one that is relatively hands-off.

« Like the police force, like the fire department, they don’t see around buildings waiting for a fire to come on, you call them when it happens. In cyberspace, I see very much the same thing in our partnership with industry,” he alleges.

“We can protect civil liberties and privacy, and cybersecurity,” says Alexander, who insists his agency is “not talking about giving our personal e-mails to the government.”

Meanwhile, only last month the NSA sent a letter to two leading congressmen refusing to reveal the number of Americans that they have spied on through provisions made in 2008 to the Foreign Intelligence Surveillance Act (FISA), a legislation that allows the government to go through correspondence that they believe is being sent overseas. In explaining themselves to the two lawmakers that asked for an answer, Senators Ron Wyden (D-OR) and Mark Udall (D-CO), the NSA said that that informing Americans about any spying they may have been subjected to would be damaging to personal privacy.

RT has also reported that, under the Electronic Communications Privacy Act (ECPA) of 1986, the government is given practically an open invitation to access private information such as that contained in emails tens of thousands of times a year.

Elsewhere, recent reports have alleged that the United States has all the while been behind massive computer attacks waged not at its own citizens through spy programs but instead at Iran’s nuclear infrastructure. By way of both Stuxnet and Flame, a worm and malware, respectively, Obama administrations officials speaking with the New York Times have confirmed that the technology behind the cybercrimes was engineered on behalf of the American government and authorized by US President Barack Obama.

Speaking of attacks aimed at America, however, Alexander explains this week, « I do think that’s coming our way. You can see this statistically; the number of attacks is growing. »

Source : http://rt.com/usa/news/cyber-nsa-way-alexander-858/

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