Archives mensuelles : novembre 2017

« Oh, what a rat race »…

Voici le candidat au milieu du temple, les yeux bandés, contraint de répondre à toutes sortes de questions, sur des sujets aussi variés que la laïcité, l’euthanasie ou l’extrême droite. Après un second vote positif, la cérémonie d’initiation peut enfin être programmée.

C’est un refus du Réel, une fuite dans un monde parallèle : la société telle qu’elle est leur étant insupportable, ces jeunes s’évadent dans un monde magique pour y échapper…

Convoqué dans les locaux de la rue Cadet, [il] s’isole dans un « cabinet de réflexion ». L’endroit est lugubre, décoré d’un crâne humain. Le jeune homme [y] rédige […] son testament philosophique, symbole de son imminente transformation.

Leur attitude devient schizophrénique, et ils deviennent paranoïaques : plus rien dans le monde réel ne semble faire sens pour eux, et petit à petit ils s’affranchissent de ses règles, s’isolant dans ce monde fantasmé qui seul désormais peut leur apporter paix de l’esprit et réconfort.

Conduit au temple les yeux bandés, il effectue trois parcours d’obstacles, de moins en moins difficiles : pour le premier, il lui faut accélérer, ralentir, enjamber, marcher en zigzag, au son de la grêle et du tonnerre

Pris au piège de leurs hallucinations, ils deviennent incapables de faire la part des choses, et très souvent leur habileté scolaire ou professionnelle comme leurs contacts avec leurs proches en pâtissent. Ils voudraient tant que le Réel se conforme à l’image biaisée qu’ils s’en font.

alors qu’au cours du deuxième il entend cliqueter des glaives

N’a plus de valeur pour eux bientôt que cette fiction éthérée. Comme dans un jeu vidéo, ils ne vivent plus que pour le kick que leur procure le fake.

et qu’au troisième, il sent s’approcher de lui une flamme, symbole de sa purification. Puis il avale une boisson très amère, composée d’extrait de marron d’Inde, le goût aigre-doux des chagrins humains.

Ils deviennent d’éternels enfants, coupés du monde qui les entoure, n’y pouvant rien changer, et contribuent ainsi à son dépérissement. Plus ils sont confrontés au Réel, plus ils deviennent agressifs et violents.

Vient ensuite le moment, solennel et émouvant, du serment d’obligation : « Je jure de garder inviolablement tous les secrets qui me seront confiés […], je consens, si je deviens parjure, à avoir la gorge coupée, le cœur et les entrailles arrachés, le corps brûlé et réduit en cendres, mes cendres jetées au vent, et que ma mémoire soit en exécration à tous les maçons. »

Il est impératif de les sortir de l’ornière, car nous ne saurions contribuer à fabriquer des monstres !

https://www.lexpress.fr/actualite/politique/un-franc-macon-nomme-valls_1681324.html

 

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C’est dans l’intérêt de tous…

Un avion largue 50 tonnes de kérosène au-dessus de l’Allemagne, près de la frontière belge

Le « fuel dumping » est un moyen « régulièrement » utilisé par les pilotes pour atterrir en toute sécurité lors d’un trajet « écourté ». Les contrôleurs aériens attribuent alors une zone à cet effet. L’altitude minimale pour réaliser cela est de 1.830 mètres. Aucune étude ne révèle clairement les effets d’une telle pratique sur les humains et sur l’environnement.

https://www.rtl.be/info/monde/europe/un-avion-largue-50-tonnes-de-kerosene-au-dessus-de-l-allemagne-pres-de-la-frontiere-belge-973501.aspx

Ruthénium 106 : l’accident nucléaire en Russie en trois questions

L’origine des traces radioactives, trouvée dès le mois d’octobre grâce à une méthode de modélisation française de pointe, a été niée en bloc pendant un mois par la Russie. […]

Est-ce que c’est grave ?

Pas en France. « Les niveaux de concentration dans l’air en ruthénium 106 qui ont été relevés en Europe et a fortiori en France sont sans conséquence tant pour la santé humaine que pour l’environnement », assure l’IRSN.

http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/11/21/ruthenium-106-l-accident-nucleaire-en-russie-en-3-questions_5218265_4355770.html

« Le public doit comprendre qu’interdire le glyphosate augmentera le prix des aliments. »

Krzystof, producteur fruitier polonais, explique en quoi l’utilisation du glyphosate pour désherber efficacement lui permet de produire des pommes et des cerises d’excellente qualité sur son exploitation.

https://glyphosateinfo.monsanto.com/fr/le-public-doit-comprendre-quinterdire-le-glyphosate-augmentera-le-prix-des-aliments/

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In the battle against net neutrality, there are many culprits…

“The facts prove that Google is rigging search results to blacklist and censor the WSWS and other left-wing publications. This raises a very serious question, with far-reaching constitutional implications. Is Google coordinating its censorship program with the American government, or sections of its military and intelligence apparatus?”

https://www.wsws.org/en/articles/2017/11/22/pers-n22.html

https://www.truthdig.com/articles/googles-threat-to-democracy-continues-to-hit-alternative-media/

https://sputniknews.com/analysis/201711241059375007-google-censorship-daniel-kovalik/

 „Nicht das ist die beste Propaganda, bei der eigentlich Elemente der Propaganda immer sichtbar zu Tage treten, sondern das ist die beste Propaganda, die sozusagen unsichtbar wirkt, das gesamte öffentliche Leben durchdringt, ohne daß das öffentliche Leben überhaupt von der Initiative der Propaganda irgendeine Kenntnis hat.“ (1941)

„Die bewusste und intelligente Manipulation der organisierten Gewohnheiten und Meinungen der Massen ist ein wichtiges Element in der demokratischen Gesellschaft. Wer die ungesehenen Gesellschaftsmechanismen manipuliert, bildet eine unsichtbare Regierung, welche die wahre Herrschermacht unseres Landes ist.“ (1928)

***

Google’s new search protocol is restricting access to 13 leading socialist, progressive and anti-war web sites :

* wsws.org fell by 67 percent

* alternet.org fell by 63 percent

* globalresearch.ca fell by 62 percent

* consortiumnews.com fell by 47 percent

* socialistworker.org fell by 47 percent

* mediamatters.org fell by 42 percent

* commondreams.org fell by 37 percent

* internationalviewpoint.org fell by 36 percent

* democracynow.org fell by 36 percent

* wikileaks.org fell by 30 percent

* truth-out.org fell by 25 percent

* counterpunch.org fell by 21 percent

* theintercept.com fell by 19 percent

https://www.wsws.org/en/articles/2017/08/02/pers-a02.html

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Equerre et compassion…

Wesh, mate cette société, neveu.

Tout est à vendre, même les hommes.

Sécularisation dans ta chatte !

T’es juste une stat’, bonhomme.

Ça construisait des cathédrales.

Y a plus que des supermarchés.

Plus rien ne sort de ce moule.

Laïcité ! laïcité !

Grand-Œuvre du Grand-Rien

Frères désœuvrés, corrompus

Qui prieront jamais dans la rue.

Lumières éteintes, savoir en berne,

Chaque soubrette pour soi,

Au ras des pâquerettes.

Pensée bovine de temps obscurs.

Ils ont perdu toute mesure.

Faites-nous peur, Shérif Foussier,

Mais rajustez ce tablier,

Cette soutane en lambeaux :

On voit vot’ cul quand vous parlez.

Votre échiquier à la ramasse,

On s’en bat le nôtre, on le dépasse.

Arrêtez de nous prendre la tête.

On fume not’ beu, on vous emmerde.

Car votre alcool, c’est à gerber !

Laïcité ! Laïcité !

Journaliste indépédant

A la tête de ces mécréants, Phil,

Tu veux repasser à l’offensive

Laïcité, art de l’esquive !

Foussier-le-Preux et ses Croisés,

La même chose de l’autre côté.

GOdF, GLNF, FNdF

Tu kiffes, bourricot ?

Moi, les cadavres, c’est don’t laïk !

Mets le doigt dans ton petit pain au chocolat

Vilain petit cochon hayangeois

Tripote Barbie sans son hijab

A la crèche, à l’école, à l’unif et au taf,

Et demande-toi si c’est halal.

Elle cessera quand, cette kabbale ?

Interdire ! interdire !

Nouvelles idées ! Laïcité !

Polygamie, prières de rue, piscines pubiques, « problème » accru

Mon Père, tes prêches sont désuets

Tes troupes raides comme des piquets !

Ces perroquets exaspérants

Comme des tambours de galère

N’en finissent pas de renoncer

A la commune humanité.

On sait pour l’Eglise, on sait…

Mais compas et équerre,

Qu’est-ce qu’ils ont fait pendant la guerre ?…

Laïcité ! Laïcité !

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T’es fier de toi, p’tit suffète ?

http://www.sudinfo.be/1992335/article/2017-11-19/la-bombe-de-christian-panier-aux-parents-de-julie-et-melissa

Juif allemand, je serais allé en Bavière dans les sixties… faire la bise à Ilse Koch. Comment je le sais ? Je le sais, c’est tout ! Qu’est-ce qu’on se serait marré à ressasser les vieux souvenirs, putain ! C’est qu’chuis pas une victime, moi ! Chuis un bourge rebelle qui vit dans l’opulence. Elevé en catho, je dis toujours aux autres : que ne tendez-vous l’autre joue ? Hein, c’est pas vrai ?! Qu’est-ce qu’il vient faire chier, l’autre, là, avec sa gamine de merde ? Bordel, daddy, get over it, tu nous emmerdes ! Il me donne raison en plus, ce connard de réac, en réclamant la peine de mort. Le progrès, c’est moi : faut toujours donner une troisième chance aux ordures ! Je trouve toujours les bons combats, moi : je suis comme un Dupont-Moretti qui aurait mal tourné ! Allez, kumbaya, Sandler ? Faut pardonner, vieux ! Il méritait pas ça, le Momo ! Moi, la libération anticipée des ordures, ça me suffirait pas : faut du sentiment, de l’humanité à l’égard du bourreau ! On n’est pas des bêtes, merde ! Ce qui compte, c’est le vivre-ensemble. Pourquoi tu l’as pas accueillie chez toi, JD ? Espèce d’égoïste renfrogné, va ! Moi, je dis toujours : le meilleur gage d’un nouveau départ, c’est l’absence totale de regret et de compassion…

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Beyond the black swan…

Avez-vous un conseil pour « les jeunes générations » ? C’est par cette question que le tant redouté cygne noir de YouTube conclut toutes ses interviews. Le cygne noir est. Pour les hommes blancs, il est Cassandre.

Qu’une non-célébrité peut-elle répondre ? Peut-être serait-ce défaut d’humilité que de conseiller autrui alors que l’on paraît soi-même si égaré. Encore que, pour paraphraser Krishnamurti, l’égarement par rapport à une société égarée puisse être un gage de lucidité, surtout s’il est volontaire.

Comme c’est le cas chez ce philosophe de la pratique, ce seraient plutôt des évidences essentielles : bien qu’il ne s’en prive pas, pas de simples énoncés insipides et abstraits déguisés en poncifs, que l’on serait appelé à lire comme on lirait un magazine chez le coiffeur, mais l’expression de et l’invitation à une prise de conscience concrète, presque palpable, au contact du monde, que paradoxalement seul le recul rend possible…

— Tout d’abord une réflexion dictée par l’actualité et introduite par trois illustrations qui n’y sont liées que par diagonale :

  • Jacques Attali a dû démissionner de la présidence de la BERD en raison des pratiques mafieuses qu’il y avait encouragées, et dont il avait largement bénéficié. Or, Jacques Attali est juif. Donc, tous les mafieux sont juifs. Faut-il un dessin pour comprendre l’inanité de ce paralogisme ?
  • Patrick Drahi est juif. Or, à longueur de journées, Patrick Drahi bourre les crânes de ses téléspectateurs avec de l’info orientée, dans laquelle la misomusulmanie le dispute à l’économisme, au détriment de toute perspective progressiste. Donc, le gouvernement de droite dure aux affaires doit son salut aux antennes-relais des juifs (sous-entendu : Bouygues et Bolloré, qui font de même, ne sont que des figurants.).
  • L’oligarque non repentant Nathaniel dit Jacob Rothschild appartient à une infâme famille de rentiers dont la fortune croît sur un matelas de cadavres, ceux qui, loin de tout recyclage de propagande nazie, font nécessairement écho à l’accumulation d’une telle fortune. Mais Jacob Rothschild est juif. Donc, Jacob Rothschild n’a absolument rien à se reprocher. Ce paralogisme-ci est bien sûr aussi contestable que les deux autres.

A l’ère du matérialisme post-soviétique, où la vie des paysans est devenue moyen et l’argent vie, où, matraquage médiatique aidant, la décomplexion de la fange financière est devenue totale tandis que l’humilité est tournée en dérision, à cette époque où le vide s’affiche fièrement des deux côtés de l’Atlantique, se permettant de railler le plein, aucun des trois, cependant, ne justifie que Bernie Sanders, juif lui aussi, soit tenu pour responsable de tels agissements.

Il n’en demeure pas moins que Jacob R. est un oligarque. Mais pas plus que Bettencourt ou Walton. Qui ne sont pas juives, elles. Bien sûr, ces gens-là sont de nouveaux suzerains héréditaires. Mais, réciproquement, Louis XIV était le plus grand oligarque de son temps. Bien sûr, les textes sacrés juifs font la part belle au commerce. Mais de combien de comptes bancaires non déclarés l’Eglise catholique dispose-t-elle, et quelles activités sordides n’a-t-elle pas, au moins indirectement, financées au fil des siècles et dernièrement ? Quant à la manne pétrolière qui entache et conditionne l’islam depuis près de dix décennies…

Dans une civilisation en passe d’être engloutie, aucune communauté n’est plus décadente que les autres, aucun oligarque non repentant plus coupable que ses homologues : toutes sont pareillement à la dérive, tous sont également responsables de la montée des eaux boueuses.

Sachez toujours faire la différence entre tropismes supposés et idiosyncrasies : n’attribuez jamais de manière automatique à un individu qui fait partie d’un groupe donné les attributs assignés à ce groupe et, inversement, n’étendez jamais à un groupe entier l’opprobre qui pèse ou devrait peser sur certains individus qui le composent, sauf lorsqu’il s’agit de celui des oligarques non repentants. Hormis celui-là, justifié, rejetez par conséquent les amalgames faciles, mais réfutez aussi les amalgames prétendument vertueux qui leur sont parfois opposés.

— Sans l’oublier, désapprenez ce qui vous a été inculqué, et sachez vous frotter au réel tel qu’il est afin d’apprendre de nouveau… Vous ne vivez pas en démocratie : vous ne vivez pas en Corée du Nord, mais vous ne vivez pas en démocratie non plus. Vous n’êtes pas un(e) citoyen(ne). L’arbitraire est partout. Il est de moins en moins de sujets à propos desquels votre opinion peut différer de celle qui prédomine et si, sur ces sujets-là, votre expression est présumée libre, sachez que, sans même parler des moules de la pensée qui résultent d’une étroitesse d’esprit communément entretenue, cette liberté est souvent assortie de pressions légales et extralégales, souvent institutionnelles, de la part de pseudo-gardien(ne)s du Temple dont l’ombre est la demeure, de sorte que même cette licence finit par être toute relative. Légalement, il est très aisé, en effet, de faire taire « ceux qui ne sont rien». Et pour museler ceux qui sont un petit quelque chose, une clause ad hoc dans un contrat suffit. Extralégalement, tout est envisageable, du harcèlement bureaucratique au harcèlement privé, de l’agression commanditée à des solutions plus définitives encore : demandez donc à Seth Rich ou à Daphne Galizia ce qu’elles en pensent… En vérité, vous continuez d’être à la merci de logiques féodales qui, loin d’avoir été éradiquées, n’ont fait que s’adapter et se confondre avec le paysage pour mieux échapper à votre regard… jusqu’au jour où elles réapparaîtront pour tous dans toute leur anachronique crudité.

— Le carriérisme nuit au débat, et l’absence de débat plombe la société. Certes, vous souhaitez faire carrière. Mais n’attendez pas d’être vieux pour dire enfin ce que vous pensez. Car c’est alors que vous vous rendrez compte que, dans la vie d’un être humain, la carrière est somme toute négligeable. Et se cacher puéril…

— Ne vous désintéressez pas de la politique; ne vous y intéressez pas trop.

— Dans une société idéale, dont les membres auraient intériorisé comme boussole l’harmonie d’ensemble sans contrainte autre que l’absence de nuisance à autrui, aucune institution ne serait nécessaire. Immaturité et barbarie sont leurs raisons d’être.

Les institutions ne sont pas neutres; elles reflètent les mentalités de ceux qui les ont façonnées. Et ces mentalités, comme l’esprit du temps, évoluent. Mais à leur apogée, transcendant les modes, elles se font refuges d’idées platoniciennes, et les principes qu’elles proclament alors sont, pour la plupart, louables. Gardez-vous toutefois de les identifier aux hommes et aux femmes supposé(e)s les incarner, trop habitué(e)s à les utiliser comme paravents pour des motivations qui le sont beaucoup moins.

Ces supposé(e)s garant(e)s des institutions, celles et ceux de celles qui sont invisibles à l’œil nu y compris, n’attendent pas de vous que vous ayez un esprit éclairé; peu leur chaut la justesse potentielle de votre démarche, l’esquisse de justice qu’elle engage et qui la meut, peu leur importe qu’elles doivent tout aux principes invoqués pour ancrer lesdites institutions, parer à leur dérive. Ils et elles exigent de vous la soumission, ces principes dussent-ils en pâtir, parce que l’intérêt personnel est leur motivation cardinale, et que cette motivation peut les conduire, et les institutions dans leur sillage, partout où elles et ils seront convaincu(e)s que cet intérêt sera préservé, même dans les recoins les plus sombres, contre lesquels les institutions sont pourtant censées servir de remparts. A ce titre, ces dernières, néanmoins réputées avoir, par ici, supplanté le souverain-despote, peuvent elles-mêmes faire partie, à leurs corps défendant, du rapport de forces politiques exercé contre les sujets-objets.

Tout dans le parcours des individus, tel que régi par une architecture institutionnelle où l’entreprise-corporation (médiatique notamment) occupe désormais une place de choix sinon la place centrale, concourt à faire croire à ceux-ci que s’opposer à cette exigence de soumission, c’est s’opposer aux principes démocratiques eux-mêmes, en ce qu’ils sont supposément garantis par les institutions, donc s’opposer aux institutions par ricochet. Se rendre compte du fait qu’il est légitime de s’y opposer, si c’est au nom des principes dont elles s’affirment ou devraient être dépositaires, nécessite au préalable que vous vous rendiez compte, comme si vous les aviez face à vous après les avoir longtemps pratiqué(e)s, leurs stratagèmes dévoilés et leurs silhouettes rendues à leurs justes proportions, qu’avec ou sans sceptre, avec ou sans égo démesuré, avec ou sans titre ronflant, avec ou sans statut télévisuel, avec ou sans communauté de réseau, avec ou sans capacité étendue de harcèlement, avec ou sans menaces, avec ou sans milice d’Etat au service de leurs intérêts, les femmes et les hommes qui exercent le pouvoir, quelque pouvoir que ce soit, ne sont que des hommes et des femmes, ni plus ni moins ! De petits hommes, de petites femmes… comme tou(te)s les autres, avec leurs mesquineries, leurs peurs, leurs faiblesses, leur bassesse d’âme (et souvent d’esprit) et un désir de grandeur qui, chez les moins civilisé(e)s, se traduit généralement par un besoin d’exclusivité dévastateur, bref, quoiqu’ils s’en défendent et les refoulent, avec toute une palette d’émotions et de sentiments, le plus souvent vicieux en ce qui les concerne, le vice devant ici être compris comme ce qui vise à empêcher l’épanouissement d’autrui au nom d’un intérêt supérieur factice, dont il se trouve qu’il coïncide avec le leur. Pour ce faire, se défaire de l’inclination à accepter, en tant qu’adultes, de nouvelles tutelles, une inclination renforcée par une suggestion et une contrainte omniprésentes au point d’avoir fait de l’agrément à de telles tutelles la caractéristique de la maturité, et, partant, se défaire de toute confiance à l’égard des petites humaines et des petits humains à complexe divin, ainsi que de leurs normes, de leurs procédures, de leurs intentions, de leurs déclarations et de leurs actes, est plus qu’impératif; c’est sain !

Ne vous subordonnez jamais à une autorité à laquelle vous n’avez pas consenti sans contrainte. Mettez en cause toute autorité qui cherche à s’imposer à vous. Et ne gardez, pour ce qui ne relève pas de la vérité factuelle, que l’autorité de la décision collégiale discutée et argumentée, qui est sans rapport avec un simulacre de vote quinquennal. Seules sagesse et beautés contiennent l’autorité in se, en ce qu’elles n’ont pas à l’exercer. Nulle est l’autorité de toute force qui ne les sert.

Comme naguère au service militaire, opposez par ailleurs au service entrepreneurial ainsi qu’à toute institution dont les prétendus gardiens contreviennent manifestement à ses principes une objection de conscience non négociable, légitime, juste et pacifique, qui vaut pour tous les contextes similaires et pour toutes les époques, et a pour doux nom : insubordination !

— Fiez-vous à votre conscience. Si elle vous dit que vous avez vécu un événement paranormal qui vous a amené à réévaluer votre être-au-monde (avec tout ce que cela comporte), ne dites pas que vous avez subi un malaise ou une dépression; vous perpétueriez l’ancien monde, son hypocrisie et ses tabous. Car vous n’êtes pas seul(e). Si ce genre d’événements, qui est autant intime (à l’échelle individuelle) que social (d’un point de vue panoramique), s’accompagne d’une interprétation publique univoque, il risque de mener à un nouveau dogmatisme. Mais s’il est tu sous la pression sociale ou par peur, votre silence ou vos ellipses elles-mêmes seront dogmatiques, tant « mal nommer les choses…». Si l’on tient compte de ces réserves, il n’y a aucune raison que le paranormal échappe à la raison démocratique…

— Veillez en toute chose à l’équilibre entre communion et distanciation. Ni de l’une ni de l’autre ne tolérez d’être privé(e).

— Ils et elles extrayaient de leur environnement naturel d’innocentes souris pour les placer dans d’immenses labyrinthes aux parois opaques, où elles et ils disposaient régulièrement de petits morceaux de fromage ou d’autres muridés. Les souris étaient appelées individus, celles qui se laissaient guider par l’odeur du fromage et le plaisir des rencontres néocarcérales prédéterminées individus rationnels.

Soyez de vrais individus. Exigez certes d’être citoyens, mais soyez aussi des individus, car ce n’est ni votre citoyenneté ni votre communauté, mais votre individualité qui, par son universalité, déborde les frontières et fait fi des murs. De ceux du Citoyen à ceux de l’Homme, en outre, un fil rouge indique sans ambiguïté que c’est bien aux petits uns et non au grand tout que toute société non totalitaire reconnaît des droits, même s’il a souvent fallu aux premiers se coaliser pour les obtenir, et si les droits à venir devront être revus à l’aune du nouveau tout environnemental.

Lorsque des droits sont en vigueur mais qu’il faut malgré tout, tant toute fragilité passagère, toute solitude, est exploitée pour les contourner, recourir à un groupe quelconque pour les faire valoir, c’est non seulement l’humanité de l’humanité qui est réduite à néant, mais leur pertinence même qui est battue en brèche.

— Ambitionnez de faire coïncider autant que possible ce que vous pensez avec ce que vous faites.

— En tant qu’individu, refusez que quiconque parle en votre nom si vous ne l’avez pas expressément mandaté(e). Tournez le dos à quiconque s’adresse à d’autres en votre absence dans l’espoir d’en savoir plus sur vous, comme à quiconque projette sur vous ses propres invariants moraux. Ne jugez personne sur la seule foi de ce quelqu’un vous dit, ce quelqu’un fût-il un proche. Et, passé un certain âge, ne faites pas trop confiance à ceux et celles qui vous ont vu grandir : comme le professeur Walker de V, ils ont souvent été conditionnés…

— Vous existez indépendamment du regard des autres dès lors que vous ressentez. Le regard d’autrui n’est pertinent que s’il se fond dans le vôtre, et vice versa. Celui, proche ou lointain, qui vous harponne, vous réduit à une case, vous réifie, ne mérite pas votre attention. Il est pourtant majoritaire.

— Dans toute fonction, vous pouvez être remplacé. Devenez unique, et vous serez irremplaçable. Dépassez la fonction, et vous pourrez le devenir.

— Prenez le temps, goûtez à l’eau fraîche et écoutez la mélodie de l’air, le son des vagues dans les arbres. Car s’il y a quelque divinité, c’est là qu’elle s’exprime le plus sereinement. Ne criez pas. Taisez-vous. Restez calme. Soyez sur la même longueur d’ondes. Et respirez…

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Paradise papers ?

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En matière de drogues, il y a des ‘pushermen’. En matière de terrorisme…

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Crève, peste brune !

De détestables idéologues qui n’assument pas leur idéologie, de méprisables propagandistes qui n’assument pas leur propagande, pour qui l’humour est devenu une pudique feuille de vigne. Ainsi pourrait-on qualifier cette pitoyable mais dangereuse cohorte de comiques troupiers du pouvoir – car lorsqu’on est financé par BHL, on a immanquablement, sous une forme ou une autre, des comptes à rendre au pouvoir – si l’on ne mesurait à quel point la tragédie du 7 janvier 2015 a fait des intéressés des malades mentaux. Ainsi de Pelloux, par exemple, urgentiste qui avait par tweet, en mai 2015, déclaré sa flamme au drone qui avait souverainement abattu le cadre d’Al Qaïda désigné, sans autre forme de procès, comme le commanditaire des attentats pour satisfaire par égale barbarie une Bête en mal de revanche bien plus que de justice. La symbolique subhippocratique était grandiose. La boucherie d’Etat non moins, car, pour rester dans la reductio ad Hitlerum, à quoi eût bien pu servir d’amener Eichmann devant ses juges ?

Souligner le dérangement psychologique, la schizophrénie, qui afflige les rescapés de Charlie, ces nouveaux croisés, n’est ni sarcastique ni malveillant. Au contraire, c’est faire preuve de compassion à leur égard, et comprendre que leurs motivations aujourd’hui ne peuvent se lire qu’à travers ce prisme, au demeurant aisément compréhensible à quiconque fait preuve de tant soit peu d’empathie. C’est postuler qu’au déni gauche et infantile opposé par Nicolino aux vérités factuelles d’Arfi – il n’est qu’à voir cette succession de mimiques puériles sur le visage du premier tout au long du débat – répond encore un déni enfoui : ce n’est pas possible, mes potes n’ont pas pu se faire abattre en une fraction de seconde par ces dégénérés sortis de nulle part. Que cette argumentation béate se justifie par le fait que les martyrs n’ont pas à argumenter : leur martyre, en toute chose et à toute occasion, parle pour eux (elles). Bref, que le Sacré échappe à toute polémique, et par extension au débat démocratique lui-même. C’est cette morale-là et nulle autre que mettent en avant Nicolino et ses semblables : c’est la seule qu’il leur reste…

Polémique, Nicolino l’a pourtant assurément été, radical même : ceux qui ont écouté avec intérêt ses diatribes contre l’écologie de marché, chez Taddeï ou chez Mermet par exemple, ont pu s’en rendre compte. Comment pareil anarchiste a-t-il pu ainsi succomber à la récupération néoconne ? S’aligner, fût-ce, sans doute, spontanément et non de manière organisée (en tout cas pas à son niveau), sur la Réaction vallso-fouresto-finkielkrautienne (cf. la dernière livraison en date de « L’esprit de l’escalier« ) ? Se faire le fumier sur lequel pousse inlassablement, depuis dix ans à présent, la dionée dents-de-requin précitée, qui ne renierait pour rien au monde la couv’ du 23 août 2017, laquelle raillait, avec un humour sans pareil là aussi, la « religion de paix éternelle » qu’est l’islam (plutôt que la secte takfiriste, l’un de ses dévoiements) ? Seul un psychiatre ou un psychanalyste pourrait le dire…

Certes, le ton pastoral de Plenel peut agacer, surtout s’il est mis en parallèle avec la redoutable machine politique que Mediapart s’est constituée. Certes itou, il n’est pas interdit de déceler, çà et là, dans son évangile une certaine duplicité. Par exemple lorsqu’il fait référence à l’affiche rouge plutôt qu’à l’allégorie prénazie qui objectivement s’impose, dans laquelle les deux ailes d’une moustache désormais célèbre, étirées jusqu’à leur paroxysme, trépigneraient, autour d’une géométrie à quatre cases et d’un choix de couleurs qui forcent l’imagination, de devenir, disciplinées par quelques angles de quatre-vingt-dix degrés, les branches d’une nouvelle croix totalitaire. Mais les faits sont les faits, et les sophismes les sophismes : blogs.mediapart.fr/francois-bonnet/blog/081117/tariq-ramadan-et-edwy-plenel-les-faits

Si tant est qu’il y en ait jamais eu, il n’y a plus en France de débats qui puissent se targuer d’être à la fois riches, rationnels et honnêtes dans la contradiction. Et dans cette déconfiture « lérézosocio » n’ont qu’une responsabilité limitée…

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Legalization : pros & cons…

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