Archives mensuelles : avril 2017

Imaginons un instant…

Apocalypse 12:9

Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui.

Apocalypse 16:14

Car ce sont des esprits de démons, qui font des prodiges, et qui vont vers les rois de toute la terre, afin de les rassembler pour le combat du grand jour du Dieu tout-puissant.

Apocalypse 20:7-9

Quand les mille ans seront accomplis, Satan sera relâché de sa prison. Et il sortira pour séduire les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, afin de les rassembler pour la guerre; leur nombre est comme le sable de la mer. Et ils montèrent sur la surface de la terre, et ils investirent le camp des saints et la ville bien-aimée. Mais un feu descendit du ciel, et les dévora.…

***

Déjà, je tiens à dire qu’y a rien de mal à ça. Fut un temps, quand j’étais présentable, je le faisais régulièrement, et vice versa. Y a même une fois, au cinéma, ça m’a échappé, et il s’y attendait pas du tout. Fallait voir sa gueule ! Mais Peter Pan l’a dit et répété : je suce pas de bites, putain !

Tout le monde semble avoir avalé son démenti. En tout cas, les autres, on les entend pas. Combien de ses voix il doit à des cougars qui mouillent abondamment en pensant à lui pendant que leurs jules ventripotents font grincer les lattes ? Et aux jules eux-mêmes ? Des centaines de milliers sans doute : c’est ça aussi, être une star. Paraît qu’elle fait quand même du 9. Toujours des freluquets en général. Oui, y a des exceptions, mais en général… toujours des freluquets. Comme si la peau qu’ils ont pas ailleurs se concentrait à cet endroit-là. Longue donc, mais pas trop épaisse, à ce que j’ai entendu. Quoi qu’il en soit, y a pas à dire, à l’heure du papy boom, son positionnement est porteur : officialiser un statut de première dame pour la Queen Bee, ain’t that cool  ?…

Mais imaginons un instant que les rumeurs soient fondées. Oui, je sais, complotisme, et c’est en dessous de la ceinture, et c’est dégueulasse, et comment oses-tu, et tu devrais avoir honte, et tu dessers la Communauté, et regarde ce qui se passe en Tchétchénie, et et ça à quelques jours de la Pride, et t’imagines pas comment on peut te pourrir la vie. Mais justement : il n’est même pas nécessaire que le leader putatif de Wham! ait des trucs, genre Mamounia, à cacher, son don’t ask don’t tell suffit à le faire chanter. Or, y a beaucoup à obtenir d’un préso.

Tenez, l’autre jour, juste après le premier tour, y avait déjà une grande bringue déçue qui avait posté une vidéo sur YouTube dans laquelle il disait : « je le connais moi, M – – ron,  ‘fin j’connais surtout son cul » (véridique, hein). Un affabulateur, évidemment. Mais demain ? Une nouvelle affaire Benzema ? Revenge porn au sommet de l’Etat ? Moi malfaiteur, si en plus je lui ai vendu de la coke, j’hésite pas. Retour d’ascenseur, ça s’appelle.

Et le camp d’en face, qu’est-ce qu’il en fait du camp d’en face ? Pour l’instant, il semble y avoir une espèce de pacte de non-agression entre tantes : chez la blondasse, ils doivent pas non plus avoir trop envie que leurs soirées de fourrage de têtes de porc et leurs séances de dressage en latex noir s’étalent sur la place publique. Mais ils en sont quand même déjà à parler de kikis serrés, si voyez ce que je veux dire… 😉

Alors, le Peter Pan, il a déjà les gauchos, les pervs printaniers et la mère fouettarde sur la grappe. Si en plus il se ramasse les cougars cocues et leurs maris, je vous dis pas… « Maurice,  j’ai un aveu à te faire : pendant que t’étais en moi, je pensais à une tapiole. J’ai honte. Je me sens toute sale » — « Où il est, ce saligaud ?! »

Moi, je force personne à faire son outing, je dis juste : le corps du Roi appartient à la Nation, surtout si on a tout fait pour. Tout le corps…

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« Au nom de la réconciliation nationale », taisez-vous, musulman !

Comme Michel Onfray et tant d’autres, moi, blanc-bleu-belge aux racines gallo-chrétiennes, y compris, Mohamed Saou a déclaré qu’il n’était pour une burqa de meilleur porte-manteau qu’un ancien premier ministre colérique, autoritaire et xénophobe.

Comme Emmanuel Todd et tant d’autres, moi y compris, Mohamed Saou a confessé qu’à choisir entre « Charlie » et Mafalda, il préférerait de loin être cette dernière.

Comme Pascal Boniface et tant d’autres, moi y compris, Mohamed Saou soutient que, depuis des années, certains réflexes, certaines attitudes, une sauvagerie certaine, certaines paroles aussi, visent en proportion croissante la communauté tibétaine de France, dont certains cuistres, la nommant sans détour, n’hésitent pas à dire qu’elle est de ces immigrations « qui ne devraient pas être là ». Et comme lui, il est favorable à une séparation du football et de l’Etat.

Comme Pierre Messmer naguère, Mohamed Saou est d’avis que Rivesaltes est le meilleur témoignage du fait que la France, toute la France, rien que la France, la République a fortiori, a toujours rejeté le racisme, qui, force est de le reconnaître, s’est toujours avéré un tropisme particulier des races inférieures.

Comme de nombreux Européens dans l’immédiat après-coup, l’été dernier, en Turquie, Mohamed Saou a crié au complot : de toute évidence, il y en avait un. C’est la nature même de la bête. Quant à savoir qui l’avait vraiment fomenté, si ça partait d’une bonne intention, et si certaines pustules aujourd’hui sont élégantes…

Peut-être Mohamed Saou a-t-il tué, volé, ou même fumé des joints. En tout cas, son nom indique qu’il en serait capable : avec ces choses-là, mieux vaut être prudent. A ce stade, les éléments de l’enquête rejettent ces terrifiantes hypothèses. Peut-être endoctrine-t-il sous cape (noire) son vulnérable public de petits serpents à hacker Soundcloud et Deezer. Ici aussi, une enquête est en cours.

Dans l’attente de plus amples informations, tout n’est toutefois que conjectures. Quelqu’un pourrait-il par conséquent m’expliquer pourquoi, sinon parce que c’est un sale Arabe de sa race, musulman de surcroît, mouvement politique si tolérant, si fleur bleue, si conciliateur, mais aussi si droit, si déterminé et si fidèle à ses valeurs, en a fait, dès la première nuée, la énième illustration de son double discours, et m’indiquer si à l’avenir une telle subversion, qui méritait, soyons sincères, musèlement sur-le-champ, ne pourra, comme hier, perdurer que dans la coulisse ?…

http://www.liberation.fr/elections-presidentielle-legislatives-2017/2017/04/07/mohamed-saou-un-referent-d-en-marche-ecarte-pour-des-raisons-strategiques_1561200

https://www.facebook.com/MarwanMuhammadOfficiel/posts/837831533022752

 

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N’est mauvais perdant qui n’a que sa vie à perdre…

Le Belge que je suis n’est qu’indirectement susceptible d’être concerné par le résultat final de l’élection présidentielle française : dans une très large mesure, il n’aura à subir qu’à distance l’un des deux fléaux entre lesquels ses voisins hexagonaux seront bientôt appelés à choisir. Certes, le bouleversement du champ politique qui survient là-bas pourrait faire des émules au sein de la droite (de gauche) d’ici, tant les forces de la réaction moderne sont interconnectées et l’influence de la francophonie proche substantielle, mais dans l’immédiat les dégâts se concentreront principalement au-delà de la frontière. C’est donc avant tout par procuration et par communauté d’humanité que je m’apprête à formuler ces quelques remarques…

Le résultat de la consultation populaire n’était pas encore digéré que déjà fusait de la gueule de certains tuteurs vers qui n’a pas dimanche baissé son pantalon le reproche d’être mauvais perdant. Et vous aurez remarqué que ce reproche, ils ne l’adressent qu’à ceux de gauche qui ont peur de prendre froid : les Dupont, les Boutin et les autres, ceux qui, terrés dans leur tanière, font monter les enchères après leur comeback raté, échappent étonnamment à leur ire.

Mais qu’est-ce, dans la circonstance présente, qu’être mauvais perdant ?

Les statistiques des temps d’antenne, des couvertures de magazines et des articles de presse réservés à chaque candidat avant la période de stricte égalité sont disponibles. Chacun sait en faveur de qui elles font (nettement) pencher la balance. Or, si, après la course, un cycliste professionnel sain démontre, preuves à l’appui, que ceux qui ont gravi les marches du podium se sont (ou ont été) dopés, peut-on en toute honnêteté le qualifier de mauvais perdant ? Ou dénonce-t-il simplement une injustice ?

Les causes d’une fraude massive potentielle au premier tour sont établies. La presse s’en est tardivement fait l’écho. Parmi celles-ci, l’envoi de plus d’une carte d’électeur à près de cinq cent mille votants. Or, si, à l’issue d’un tournoi de poker professionnel lors duquel le dealer a donné à certains joueurs plus de cartes qu’ils n’y avaient droit, un parieur malheureux exige l’annulation de la partie, réagit-il comme un mauvais perdant ? Ou dénonce-t-il simplement une injustice ?

Des millions (!) de personnes auraient été radiées des listes électorales sans en avoir été informées, alors qu’elles étaient convaincues d’avoir accompli les formalités requises. La tranche d’âge 20-30 ans est la plus concernée, quatre jeunes sur dix étant prétendument mal inscrits et n’ayant par conséquent pu exercer leur droit démocratique. Or, si, comme ils ont coutume de le faire dans des pays du Tiers-Monde, des observateurs de l’ONU dénonçaient de telles irrégularités d’envergure, d’autant plus déterminantes qu’elles portent particulièrement sur le segment de population le plus affecté par les politiques d’austérité en vigueur, se trouverait-il quelque suprémaciste blanc pour les traiter de mauvais perdants ? Ou chacun aurait-il la bonne foi de convenir qu’ils dénonceraient simplement une injustice ?

Ces trois arguments-là ressortissent à la raison. Il en est un quatrième, qui relève de la survie et de la dignité humaine.

La question des inégalités sociales a structuré la confrontation politique depuis un siècle et demi. Or, quand bien même tous les candidats eussent bénéficié, à la minute près, d’un temps d’antenne identique tout au long de la campagne, quand bien même la France de l’an deux mille dix-sept, cinquième ou sixième puissance économique mondiale (neuvième selon le FMI), fût parvenue à organiser un scrutin au suffrage universel (un humain, une voix), et quand bien même toute sa jeunesse fuirait à l’étranger, il réside, dans la procédure de vote elle-même, en ce qu’elle est tributaire d’un progrès humain inabouti, une inégalité majeure entre la voix d’un nécessiteux et celle d’un nanti.

Le second, en effet, le plus archaïque des staliniens parvînt-il à l’emporter, ne peut perdre que l’accessoire, car il est assuré en toutes circonstances de conserver l’essentiel, tel que défini par les articles 22 à 26, et particulièrement le vingt-cinquième. La dignité élémentaire du premier, en revanche, est inclue dans le jeu des clientèles. Par conséquent, l’accusation fût-elle fondée (ce qu’elle n’est pas, nous venons de le voir), reprocher au premier d’être mauvais perdant, c’est décidément ne rien comprendre de la vie en société et de son injustice (ou s’en moquer carrément)…

Le jour où l’ensemble des forces démocratiques d’un pays tel que la France feront preuve de la maturité suffisante pour statuer a minima que le champ des inégalités, c’est-à-dire de ce qui se discute et au nom de quoi elles s’affrontent, donc le théâtre (cruel) de la politique, ne s’étend qu’au-delà du périmètre de la dignité de l’Humain, le jour où un traité européen sacralisera la stabilité et la croissance des hommes avec la même détermination qu’un autre n’a consacré la rigueur du cadre qui les enferme, peut-être la démocratie continentale sera-t-elle, et ne sera-t-elle pas « le moins mauvais des systèmes », peut-être l’humanité entreverra-t-elle enfin l’âge adulte, celui qui presque sans contrainte verra les enfants civilisés renoncer à l’accaparation, les êtres humains se respecter comme tels, les élections n’en menacer fondamentalement aucun…

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C’est pas moi qui le dis…

Thomas DH 11 hours ago

a dit : « Elections truquées !! 30% de jeunes n’ont pas pu voter à Lyon à Marseille; 500 000 cartes électorales envoyées par « erreur », des miliers de personnes radié[e]s partout en France, en Alsace particulièrement, des maisons de retraites entières ont voté Macron….. »

***

« Parmi les quarante-cinq millions de Français en droit de voter, près de douze millions sont mal-inscrits ou non-inscrits sur les listes, note L’Express. Les Français les plus touchés sont les jeunes. Au total, dans cette tranche de population (20-30 ans), on estime à 40% la proportion de mal-inscrits, des électeurs n’étant pas inscrits dans un bureau de vote de leur commune ou de leur quartier, et 10% celle de non-inscrits. Un jeune sur deux est concerné. »

https://www.slate.fr/story/144400/deception-vote-bureau-electeurs

« Selon l’Inspection générale de l’administration, jusqu’à 500.000 électeurs pourraient être inscrits sur deux listes électorales. »

http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/04/14/35003-20170414ARTFIG00171-presidentielle-2017-des-milliers-d-electeurs-ont-recu-deux-cartes-electorales.php

« Les commissions administratives communales de révision ne garantissent pas l’impartialité des décisions d’inscription et de radiation. Les listes électorales ne sont pas à jour, de nombreux électeurs n’étant pas radiés après leur déménagement. Ceux qui le sont n’en sont généralement pas informés et l’apprennent le jour du scrutin. En raison des défaillances du système de coordination des listes, des électeurs peuvent être inscrits dans deux communes et donc voter deux fois. Les incohérences entre les listes électorales communales et le fichier général des électeurs de l’INSEE sont massives (1,1 million d’incohérences, soit 2,5% des électeurs). »

http://www.interieur.gouv.fr/Publications/Rapports-de-l-IGA/Elections/Moderniser-l-organisation-des-elections

page 2 : http://www.interieur.gouv.fr/content/download/81121/596158/file/BF%202015-05-14113%20-MAP%20election.pdf

« En cas de fraude électorale lors de la présidentielle, c’est le Conseil constitutionnel qui est compétent comme juge électoral, saisi par les préfets, les candidats ou sur auto-saisine, notamment après une réclamation des électeurs portée sur le procès-verbal de dépouillement et pourrait invalider les résultats en cas de fraude massive avérée, jamais constatée en France.

Un particulier peut donc en théorie demander au Conseil constitutionnel de faire annuler l’élection présidentielle, mais il appartient à ce dernier de décider de faire suite ou non à cette requête. […]

Mais rappelons-nous que très récemment en Autriche, la Cour constitutionnelle, plus haute juridiction du pays, avait fait suite au recours du parti d’extrême droite FPÖ qui contestait la régularité de l’élection présidentielle 2016 suite à une accumulation de négligences dans le dépouillement, qui avaient entaché la validité du résultat.

Il ne s’agit donc pas de simples cas d’école réservés à de lointaines Républiques exotiques peu aguerries aux règles démocratiques. »

http://www.francesoir.fr/politique-france/peut-annuler-election-presidentielle-resultats-fraude-scrutin-vote-conseil-constitutionnel-thierry-vallat-avocat-droit-loi

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Ma vraie profession de foi

Mes chers concitoyens,

Je suis faux de fond en comble,

En toute chose, à tous égards.

En même temps, je vous embrène.

Pourtant, vous m’élirez.

Parce qu’à ma coterie il n’y a pas d’alternative.

A cela, d’autres ont veillé.

Le sens de la vie, c’est que rien n’a de sens,

Excepté la jouissance

De l’argent,

Du pouvoir qu’il confère sur les gens.

C’est de Baudelaire.

Qui ne saute pas n’est pas Baudelaire, ouais, ouais !

Hier soir, j’ai démontré l’inexistence de Dieu,

Mais je pourrais tout aussi aisément démontrer le contraire

Quand il siéra à Ma Majesté.

Je suis froid, je suis hobbesien.

L’homme est mauvais

Et il doit le rester.

Killer, mais avec le sourire.

L’autre n’en avait pas, c’est ce qui l’a perdu.

C’est vrai, je n’ai rien à dire,

Mais je vous le dis quand même

Parce que je vous aime

Et que vous n’êtes rien pour moi

D’autre que marchepied vers ma gloire.

Je n’ai que faire de vos histoires,

De vos vies misérables,

Sur lesquelles je pisse de dégoût.

Je suis le Lincoln qu’il faut à la France

Avant que la guerre civile ne commence

Je suis la voie, l’espoir, la lumière et le savoir,

Suivez-moi !

Un coup à gauche, un coup à droite,

Deux coups en un, je vous exploite,

Au final, c’est juste un rêve que je vous offre.

Une hallucination.

Ayez confiance

Et n’ayez crainte.

Je n’en veux qu’à votre être,

A vos piètres existences,

Enchaînées à la roue,

Courbées comme il se doit.

Qu’elles rapportent, que diable !

Majordome, mon fouet !

_______________________________

Précision du 16 juillet 2021 : le texte qui précède contient des références que, pour des raisons stylistiques (liées à sa forme plus ou moins poétique) et parce qu’elles me semblaient évidentes dans leur ironie (en tous cas pour un lectorat français), il ne m’a pas semblé utile d’étayer lors de sa parution. A toutes fins utiles, les voici, par ordre d’apparition : Castaner, Ridicule, Bruel et AKRO.

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« Ich bin ein Pariser » !

Après la débâcle d’hier soir, qui fait s’opposer deux périls pour la France, la poursuite de l’oligarchisme et la xénophobie décomplexée (par opposition à la laïcité malheureuse), tous les démocrates que compte le pays seraient appelés à revêtir pronto l’uniforme militaire et à enfiler leurs bottes pour rejoindre sans ciller et avec discipline – ein zwei ein zwei – les rangs d’oignons des forces du Progrès contre la tyrannie de l’unanimisme fasciste. Le premier tour se parait des atours de la démocratie; le second sera un enrôlement forcé ! Et gare aux mauvais Français qui se permettraient d’aller à l’encontre de cette évidence, fût-ce en s’abstenant, en votant blanc ou en glissant par malice un bulletin Mélenchon dans l’urne : la soumission à la chose doit être totale, le score quasi stalinien escompté pour elle de nature à lui conférer un large mandat !

On ne s’étonnera donc pas de l’empressement des sergents recruteurs de la médiacratie à exiger un « soutien sans réserve » à la démolition finale de l’Etat social : quand faut y aller, faut y aller ! Chèque en blanc : telle est la consigne, confirmée en fin de soirée par un Griveaux porte-parole clanique suintant de suffisance (le liant du camp de la Liberté) face à une Duflot décontenancée.

Il va bien falloir que vous fassiez un pas vers tous ceux qui ne se reconnaissent en rien dans ce que vous proposez et qui, refusant de choisir entre mal et mal moindre, pourraient se laisser tenter par l’abstention, venait en substance de lui lancer l’ex-égérie émeraude, qui avait eu la courtoisie de préciser auparavant que, pour Christ et Nation, elle se pincerait le nez dans l’isoloir dans deux semaines. Pensez-vous ! Pour le caméléon, qui, il y a un mois, tournait encore en dérision l’idée même de culture française, l’heure est désormais au patriotisme : L’Un-Tout, garant en soi de la pluralité républicaine, phagocyte tout contraire ! Tenez, voilà votre centime symbolique : c’est à prendre ou à laisser ! Vingt-quatre pourcents de brebis égarées, c’est une majorité de Français, n’est-ce pas ?

Depuis lors, lieutenants, capitaines et généraux de l’infamie (sociale-)démocrate sont sur la brèche pour traquer le moindre déserteur. Tous ces gradés, qui, à travers leurs trahisons programmatiques, leur double jeu électoral et leurs parjures à répétition, ont porté haut l’étendard de leur camp au cours de l’année écoulée s’érigent désormais en champions de l’Ethique. Si la manœuvre n’avait pas été rendue impossible par le score microscopique de leur candidat, auquel ils ont puissamment contribué, ils auraient, réglant leurs pas sur ceux des corporate Democrats d’outre-Atlantique, reproché à Jean-Luc Sanders leur propre effondrement. L’influence de la Russie, quant à elle, ne pourrait servir d’argument fallacieux que si le ciel venait à tomber sur la tête de Marianne : au secours !

Qu’importe, il reste aux Khomri et autres Cambadélis le plan C : tenter de se refaire une virginité en associant l’insoumission à la chose à un soutien tacite à la peste brune. Mais le mauvais français Mélenchon, insensible au son du clairon, a déjoué le piège, refusant de se poser en tuteur des consciences végétatives de ses électeurs, comme l’exigeait pourtant le vent de Renouveau qui souffle tel un printemps fétide sur un Elysée délabré. Certes, ses marques d’estime à l’égard du Veau d’Or – de la poule aux œufs d’or, pour les plus espiègles –, dont il a étonnamment parsemé sa campagne, ne laissent aucun doute quant au bulletin qu’il insérera dans l’urne, mais le dire haut et fort, une fois encore, sans y avoir été mandaté, eût signifié sa fin par anticipation, car qui aura soutenu celui qui, dès que le brouillard qui enveloppe son imposture se sera estompé, verra sa popularité rejoindre celle de son distingué prédécesseur dans les abysses des navires échoués sera sans hésitation cloué au pilori, pour autant, bien sûr, qu’il existe encore une gauche d’ici là…

Car cette chose-là, comme chacun sait, n’est plus à la mode. Ou, plus exactement, elle est victime d’une nouvelle tendance : celle qui en émousse les contours jusqu’à les rendre indéfinissables, et la rendre insipide et honnie. Ainsi, hier soir, entre deux homélies, Père Plenel, pas étonné pour un sou par le résultat, tant celui-ci était inscrit dans les astres, ouvrit sur Mediapart avec sa coutumière duplicité trotsko-jésuitique le chantier du nouveau  quinquennat en posant la question qui s’impose : « et maintenant, comment va la gauche ? ».

Pour y répondre, trois jeunes femmes, une thuriféraire du revenu universel, une mauvaise Française et… un suppôt de la chose ! Comment va la gauche, en effet, elle qui, après addition, a recueilli sensiblement moins de suffrages qu’il y a cinq ans, payant une proximité d’étiquettes avec des affairistes sans foi ni loi ?

Il y avait « je suis Charlie ». « Je suis Emmanuel » a pris le relais : ave le flan nouveau ! Ave la gauche ! Et ave la République !

 

 

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VADE RETRO !

Lorsqu’il y a une dizaine de jours, Frédéric Lordon a publié sur son blog un billet dans lequel il avait entrepris de démontrer l’imposture de la chose, le premier de sa plume explicitement consacré à cet objet, à ma connaissance, je n’ai rien dit.

Moi qui ai le commentaire facile, commentaire le plus souvent élaboré s’entend, je me suis en effet abstenu intentionnellement de répondre à sa prise de position, même si, à certains égards, la tentation était grande.

La raison de cette abstention résultait d’une erreur d’appréciation quant à la possibilité que la chose apparût aux Français comme autre chose que ce qu’elle est : je ne pouvais concevoir que la vacuité et la contradiction de ses positionnements, sa responsabilité partagée dans les reculs sociaux de ces dernières années, la désuétude de sa caste rapprochée, son adoubement par le MEDEF, anachronique dans sa néoféodalité, le soutien affiché d’escrocs d’un autre âge dont il bénéficiait, le mimétisme pataud et creux des postures politiciennes les plus archaïques dont cette inédite variété de candidat mandchou s’est fait l’incarnation, son détournement intéressé, jusqu’à ce qu’il n’en reste que miettes, de tous les symboles, de toutes les références, de tous les mots, jusqu’à celui de progressisme, qui fondent non seulement l’engagement de gauche, mais aussi la fierté républicaine, la par trop évidente propagande médiatique qui entourait ses prétentions de « puceau » (évangile selon Séguéla) ou de « pute » (évangile selon Minc), sa captation éhontée de l’iconographie christique, mais par-dessus tout son rôle inassumé de légataire de l’Œuvre du président le plus haï de la Ve, lui permissent de recueillir davantage que treize pourcents des suffrages exprimés au premier tour de cette présidentielle de facture vaudevillesque.

En dépit de l’utilité de toute démonstration des leviers de pareille imposture pour l’édification des générations futures, je pensais que Lordon perdait son temps. Oui, je pensais qu’il ne se trouverait jamais assez de Français pour propulser à la première place du premier tour chose si insignifiante, si équivoque, si calculatrice, si sottement pédante, si lâche, si abaissante, si peu méritante, si peu soucieuse des moins nantis, si peu reconnaissante à son pays, si peu représentative de celui-ci, si peu en phase avec les exigences de son temps, si peu digne, en fait, de sa couronne de prince héritier.

Las ! Le marketing a triomphé ! Les photos Gala/Images du Monde du couple en carton-pâte, tantôt à la mer, tantôt à la montagne, ont écarté la politique, l’identification primitive à un masque plus qu’imparfait tout projet, le non-sens la raison, le nihilisme la société, l’insolente inculture l’intellect, le blanc-seing à l’inconsistance le contrôle démocratique, la soumission à l’oligarchie l’affranchissement, le stupide parvenu le noble sans-le-sou ! Honneur à la France ! Sa victoire est totale !

Oui, le marketing a triomphé… pour un temps, le temps qu’il faut aux vieilles raclures du toujours plus pour les mêmes pour rejoindre enfin leurs tombes, définitivement repues, et satisfaites du champ de ruines qu’elle laissent derrière elles ! Se défaire de toute éthique, tel est le salut désormais ! Devenir Number One, zombies déguenillés en arrière-plan, l’ambition ! C’est à cela, et à cela seulement, que se reconnaissent les graines de winners ! Trump en sait quelque chose.

En ses terres à lui, ou supposées telles, l’allégorie cherokee des deux loups évoque une bataille intérieure. De cette bataille, faisons cette fois abstraction, et paraphrasons quelque peu le conte :

Un vieil homme veut apprendre à son petit-fils ce qu’est la vie.

« Lors de toute élection présidentielle se présentent à toi divers types de chiens » dit-il au jeune garçon. « Entre eux, c’est un combat jusqu’à la mort.

Le premier est opportuniste. Il est l’avidité, l’arrogance, le cynisme destructeur, le mépris et l’égo.

Le deuxième est ténébreux. Il est l’égo, la colère, le chagrin, le ressentiment et l’espoir.

Le troisième est lumineux. Il est l’espoir, la compassion, la sérénité, l’humilité et la bienveillance. »

Le petit-fils réfléchit pendant un long moment. Puis, il demande à son grand-père : « quel est le chien qui gagne ? »

Le vieil homme sourit et lui répond : « celui que tu gaves de stéroïdes, p’tit con ! »

Sur son blog du très gauchisant Diplo, plusieurs commentateurs, sans doute issus du G.T. ‘activisme numérique’ de la sous-section ‘Nouveau Grand Soir’ du parti unique nouveau, ont reproché à Lordon un prétendu manque de sérieux dans son analyse de l’imposture systémique de la chose. Sans doute lui eût-il fallu, à leur estime, procéder académiquement à la fastidieuse collation des bouts de néant qui ont tissé sa campagne. Ça tombe bien : d’autres, sur un mode ludique, s’en sont chargés pour lui. Et d’autres encore ont souligné en leur temps l’inféodation de la rebelle marchandise à l’Econburo grabataire.

Ce soir, démocratie en berne, la vieille garde jouit. Ce soir, journalisme en berne, la vieille lucarne jouit. Ce soir, austérité en poupe, la vieille Europe jouit. Toutes s’extasient du désastre à venir. Elles sont comme ça. Parce que leurs privilèges sont à l’abri. Et parce que la populace a démontré qu’elle appréciait leurs gifles. Qu’ils attendent donc de voir, les vingt-trois pourcents d’abrutis, accros résiduaires à la box et au vieux papier sans doute, qui les ont rendus incapables de penser, comment elles vont récompenser leur volontaire servitude.

Pour tous les autres, tout espoir n’est pas perdu, cependant : à supposer que l’épouvantail du roi se conforme strictement à son rôle d’ici le 7, il est encore temps de faire barrage au prince héritier. Certes, il y aura la rue, celle à laquelle des paumés comme moi, après avoir refusé deux offres, ne manqueront pas de goûter bientôt, mais entre-temps, il y aura surtout la possibilité de constituer une Assemblée en mesure de neutraliser le rejeton de l’élite, auquel accoler ce nouveau slogan vengeur : marionnette en marche, marionnette au placard !

http://www.huffingtonpost.fr/2017/04/15/quand-christophe-barbier-ecrit-un-editorial-sur-les-editorialist_a_22040910/

http://television.telerama.fr/television/les-editorialistes-des-tuteurs-de-choix-pour-le-lierre-rampant-des-melenchonistes,156981.php

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“Pleasing despots along the way”…

youtube.com/watch?v=pe3ApagvwNM

https://theintercept.com/2017/04/14/trumps-cia-director-pompeo-targeting-wikileaks-explicitly-threatens-speech-and-press-freedoms/

https://twitter.com/wikileaks/status/852266094379380738

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Du pouvoir d’excommunier les meurtriers, de l’hypocrisie de les savoir si proches…

 

 

 

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Dewey, what a coincidence !

http://www.nytimes.com/2016/04/11/us/duane-r-clarridge-brash-spy-who-fought-terror-dies-at-83.html?_r=0

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